De formation générale scientifique, j'ai passé un peu plus de 10 ans comme Responsable Qualité dans le secteur industriel automobile. C'est un poste central au sein d'une entreprise, qui m'a permis d'avoir une vision globale du fonctionnement des systèmes.

J'ai donc pu observer les dissonances, les oppositions et la progressive disparition de liens entre les différentes strates hiérarchiques du modèle productiviste. Cependant, à l'époque je n'en identifiais pas la cause, rejetant comme beaucoup la faute soit sur les individus, soit sur un "Méga-Système" trop imposant pour qu'on puisse y faire quelque chose. Ne me sentant plus en phase avec cet univers, je l'ai quitté en 2018.

J'ai alors entamé un parcours d'introspection. Une remise en question progressive de toutes mes convictions. C'est à travers cette démarche que j'ai découvert la pratique philosophique. Je me suis bien entendu intéressé à la philosophie disciplinaire, mais également aux sciences (relativité d'Einstein, mécanique quantique, biologie, neurologie, entre autres), à l'agriculture (Agriculture Naturelle, Permaculture) et aux relations humaines (sociologie, anthropologie, économie, histoire, politique).

Comme dit Edgar Morin : "La pathologie moderne de l’esprit est dans l’hyper-simplification qui rend aveugle à la complexité du réel". Il ajoute " [Par la pensée complexe, il s'agit de] rendre sensible aux énormes carences de notre pensée, et de comprendre qu’une pensée mutilante conduit nécessairement à des actions mutilantes".

C'est donc un parcours de vie que j'avais entamé, sans le savoir. Mais la connaissance appelle la curiosité qui, elle-même, appelle la connaissance, toujours dans un souci d'honnêteté, sans quoi ce savoir se fige et la curiosité disparait. C'est pourquoi ce parcours doit être méticuleusement entretenu, sans quoi la pensée peut mener à l'égarement, aux dogmatismes. Il est donc nécessaire d'en faire une pratique.

Dans l'allégorie de la caverne, Platon décrit parfaitement ce paradoxe, où celui qui finit par se tourner vers la lumière, abandonnant le monde des illusions, se retrouve à la fois face au Vrai et face aux vérités des Hommes. Comment vivre sur cette frontière de la sagesse et de la folie? Comment continuer ce parcours vertueux, tout en ne quittant pas le monde des Hommes, car serait-ce encore une vie de vivre sans l'autre?

Voici, où j'en suis arrivé (pour le moment). Voici, où je vous propose de vous accompagner. Non pas sur une voie pré-balisée, ni vers un objectif clairement défini. Je ne souhaite pas vous montrer le chemin à suivre, mais vous montrer le chemin, c'est à dire vous inciter à ouvrir les yeux pour observer ce chemin, pour le contempler.

Notre regard mutile ce chemin, ce qui mutile notre pensée, qui mutile nos actions, qui mutilent nos liens, qui mutilent notre regard.

Arrêtons donc de mutiler le Vrai par nos représentations hyper-simplifiées. Réintroduisons un peu de complexité dans nos pensées, un peu de Vrai dans nos vies.

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