Une Philo-pratique en toute circonstance

Au quotidien, nous sommes soumis à des doutes, à des questions. Au travail, dans nos projets de vie, nous sommes souvent désorientés et avons du mal à nous reconnecter, à nous-même et aux autres. Nous n'arrivons pas toujours à faire sens, l'ordre des choses nous parait contradictoire, il devient difficile de garder espoir.

Cependant, prenons-nous le temps de contempler notre vie ?
Prenons-nous le temps de nous observer, d'observer ce qui nous entoure ? Considérons-nous attentivement les agitations qui ponctuent notre quotidien ?

N'est-il pas temps de se mettre en retrait, de méditer, de philosopher ?

N'est-il pas temps de retrouver espoir en donnant du sens à notre vie?

Dans le sens commun les notions d'émotion et de raison s'opposent, alors que dans les faits, c'est tout le contraire : elles se complètent.

Sans raison, on finit par être submergé par la folie de nos passions. Sans émotion, on finit par être figé par la froideur de nos pensées, on ne se relie plus à rien, on perd tout sens de vie.

C'est parce que nous ne sommes plus conscients des choses, que nous les comprenons mal et que nous agissons de manière désespérée et démesurée. C'est parce que nos certitudes ne sont plus vivantes qu'elles enferment nos pensées.

Pratiquer la philosophie, c'est se réconcilier avec ses émotions et leur donner du sens.

Sans éveil, notre esprit est telle une respiration figée qui finit par suffoquer, car il n'est plus correctement alimenté en oxygène : les idées. Un esprit figé est un esprit dont les idées ne circulent plus et se referment sur elles-mêmes. L'esprit finit par s'isoler, par rejeter toute forme de nouveauté. L'Ego, le "Je suis", nous submerge.

L'éveil de l'esprit permet donc de rester connecté au champ des possibles, à l'Autre. Il permet de maintenir un lien permanant, un lien vivant aux choses. Le lien devient le ciment de nos représentations, du monde que nous nous construisons, de notre demeure spirituel, de notre Eco. Mais ce lien doit vivre, c'est à dire qu'il doit pouvoir mourir et renaître.

Eveiller son esprit, c'est penser Eco, c'est à dire prendre conscience de l'interdépendance de toute chose, de la nécessité de laisser vivre le lien, de laisser respirer l'esprit.

La notion d'Être est centrale dans l'histoire de la philosophie. Parménide nous dit : " Le même est penser et être ". Être est donc l'acte de penser et penser est notre manière d'Être. Dit simplement, nous sommes ce que nous pensons et nous pensons ce que nous sommes.

Le Bien-être peut donc se résumer à bien penser, à penser de manière juste, c'est à dire proportionnée, mesurée, de manière honnête avec soi-même et avec l'Autre.

Être honnête, c'est reconnaitre notre impuissance face à l'ordre des choses. Le Bien-être est donc le fait d'Être pleinement, à savoir être en osmose avec ce qui advient.

Stopper sa volonté de maîtrise, c'est  se réconcilier avec ce que sont les choses.